lundi 27 juin 2011

7 mois au Kakadu

Passé 7 mois ici, j'ai expérimenté pour la 1 ère fois ce qu'on appelle une saison des pluies !!! et ses éclairs monumentales...! Il a plu cette année plus que jamais, et les inondations étaient stupéfiantes... !!

On a été coupé de toute civilisation pendant une semaine, la route n'était juste plus accessible. Et tous les chemins pour atteindre différents points de vue ensevelis sous 2 mètres d'eau.

Une nuit les éclairs étaient si intenses que le ciel entier était éclairé. Le tonnerre était si puissant, et si près que j'ai pensé que les chances que l'on soit touché étaient très fortes. Cette nuit encore je me suis dit que je pourrais bien mourir bientôt au milieu de cette jungle abandonnée!

Ainsi on a compris et appris l'importance des wetlands,ici, marécages, où les crocodiles sont si présents, et la richesse de la faune et la flore si variée!
On voit quotidiennement en travaillant , de nombreuses sortes de perroquets, d'oiseaux, de reptiles,de serpents...

Sur les 4 grandes rivières du parc, on voit des martins pécheurs, aigrettes, nénufars partout, kookaburas, ou différentes sortes d'oiseaux migrateurs. La nature est belle et riche ici.

Et juste à côté la mystérieuse Arnhem land terre aborigène couvrant 91000 kilomètres carré. Là où la culture aborigène s'est maintenue la plus forte en Australie et où certaines communautés ne parlent pas du tout anglais.

C'est d'ailleurs ici après l'avoir cherché partout en Australie que j'ai pu trouvé dans la bibliothèque de la ville un livre expliquant pourquoi la situation des aborigènes était si terrible en Australie. Le livre traitait des aborigènes d'Arnhem land, et combien le manque de compréhension totale de leur culture et leur façon de penser rend toute politique pour les aider non seulement inefficace mais destructrice. La situation se détériore tous les jours un peu plus quand l'auteur explique que sans grands moyens mais une vraie connaissance du terrain tout pourrait changer pour le mieux.
La lecture de ce livre aura sûrement représenté le plus grand choc de mon voyage en Australie, une réelle prise de conscience de la culture occidentale vu par une autre culture complètement différente. Notre façon de pensée erronée, nos raccourcis, et nos erreurs fatales pour les autres cultures.

Mais le livre faisait 400 pages et pas un mot n'était de trop. Il ne se résume donc pas en quelques lignes. Pour autant c'est ainsi que j'aimerais repartir d'Australie. Le compte à rebours commence. Je quitte le parc du Kakadu dans 3 jours, et l'Australie le 30 juillet. Et je veux retenir de ce voyage ce complet chamboulement dans ma façon de penser et de voir le monde qu'a été cette lecture, cette découverte d'un tout autre monde, et une meilleure compréhension des interactions entre différentes cultures, pays, et même de toute la dynamique aujourd'hui sur notre petite planète!

mercredi 22 juin 2011

Simple life

Ce que je ne savais pas en acceptant ce travail si vite, c'est que je repartais pour le parc du Kakadu, et que j'allais travailler à l'endroit même où on avait passé cette nuit horrible avec Thierry, avec la tente cassée, les moustiques, le dingo, la chaleur insupportable...

...Le premier jour a été horrible! Il faisait tellement chaud et le travail était si physique. Quand on s'est arrêté je me suis précipitée dans ma chambre, mon coeur battait si vite, j'ai sincèrement cru que j'allais en mourir...!! Je ne pouvais plus bouger, rien faire, j'ai prié pour ne pas mourir au milieu de ce parc, au milieu de rien ainsi!

Les jours d'après je me suis rendue compte que je n'aimais pas plus que ça l'équipe et qu'il n'y avait rien à faire ici, alors quand une des filles s'est révélée horrible, une sorcière allemande!!... je me suis vraiment demandée ce que je faisais là... si toutes ces péripéties d'aventuriers en valaient vraiment la peine...

Beaucoup de voyageurs le disent à un moment ou un autre on peut être très déçu par l'Australie. C'est un pays réel qu'il ne faut pas trop rêver au risque comme certains de plier bagages, et repartir très vite.
La plus grande critique de tous est que c'est un pays sans culture et que les australiens eux même en manquent, que l'envers de leurs esprits "relax", qui peut t'apporter tellement par rapport à la culture européenne tout sauf libre et pas forcément très amicale comparé à ici, est un manque de débat, de volonté d'aller plus loin dans la compréhension d'un problème, ou parfois un manque de conversation intelligente, avec des idées toutes faites qui ne changeront jamais...

Mais petit à petit, j'ai apprivoisé la vie ici, et après deux mois toute l'équipe a changé... et je peux dire maintenant que j'aurais payé, revenue en arrière, pour avoir cette expérience!

C'est la plus intense et la plus enrichissante expérience sociale que j'ai pu avoir!
J'ai souvent l'impression d'être payée à être en colonie de vacance!

L'équipe est géniale, toutes les cultures sont présentes, et le mix est super.
J'apprends constamment socialement, à toujours mieux comprendre les gens, différentes cultures... On n'est jamais seul ici, et l'expérience est extrêmement enrichissante.

Cela fait maintenant six mois que je vis ici dans cette bulle au milieu de la "jungle" et dans 3 semaines je repars en quête du "vrai" monde, sur la route. Je sais déjà combien cela va être dur et combien je veux renouveler l'expérience de vie en groupe, mais tout a une fin et très bientôt l'Australie en aura une aussi pour moi!

Backpacker, recherche d'emploi, Australie

Je trouve du travail le premier jour où je cherche, au milieu d'un parc, c'était bien de partager tout ça avec mon frère. On repart au travail maintenant...!

mardi 14 juin 2011

On repart!

A nouveau sans argent!!

On est fin novembre, et en parlant à tous les voyageurs autour de moi, leur verdict est formel, C'EST A DARWIN QUE JE TROUVERAIS DU TRAVAIL!

Mais NON,NON,NON, PAS CAIRNS...!

On repart à nouveau! ( voir précédent épisode Sydney...)

mercredi 8 juin 2011

Forêt tropicale

Nous montons vers la forêt tropicale au dessus de Cairns, ( nous étions simplement jusque là resté dans les environs de Cairns ) le chemin longe la mer et est très beau. La forêt tropicale est si dense car il y fait chaud et humide et effectivement il pleut des trombes autour de nous! Après la barrière de corail on est encore dans un des plus riches environnements de la planète, et c'est pour cette raison que les voyageurs affluent aussi ici. Il est difficile d'imaginer que les forêts tropicales ne représentent que 6% de la surface de la terre mais que plus de la moitié des plantes du monde et espèces d'animales y vivent , ou qu'elles produisent 40% de l'oxygène de la terre, que 1/4 des médecines que l'on use viennent de ses plantes... Là encore tout y est interconnecté, interdépendant, une communauté complexe entre plantes, animales, insectes... si complexe qu'une fois détruit c'est disparu à jamais, impossible à recréer. Elles ont des millions d'années, mais la Daintree rainforest où l'on est, est si spéciale et si vieille qu'on peut remonter dans le temps avec elle jusqu'à 110 millions d'années, quand l'Australie faisait encore partie de la grande masse continentale du Gondwana avec l’Antarctique, l'Amérique du sud, l'Afrique, Madagascar, la péninsule arabique. A ce moment là tout cet énorme continent était rempli de forêts luxuriantes, mais l'Australie en se déplaçant vers le nord a modifié son climat, est devenue plus aride , sauf pour quelques places isolées. Dans la forêt tropicale du Daintree le climat est resté idéal et beaucoup d'espèces n'ont eu aucune raison de changer, leurs descendants ont toujours leurs caractéristiques primitives celles là même datant de 110 millions d'années. Elles pourraient donc tenir le secret des origines des plantes à fleurs.
C'est donc comme de se balader avec des dinosaures que d'être ici, mais c'est aussi luxuriant et beau. Les plantes ont toutes une grande diversité , la Daintree river cache des crocodiles, des serpents, oiseaux, opposums, le merveilleux oiseaux si rare Cassowary, et des plages splendides de sables entourées de mangroves et de collines de végétation luxuriante et de fougères gigantesques.

mercredi 1 juin 2011

mardi 31 mai 2011

Sous l'eau dans des lagoons à couleurs turquoises se cache le plus grand récif coralien du monde. Il y a des empires sous la mer où l'homme n'habite pas, l'on a pas conquis cet espace ou qu'en surface, et en dessous c'est tout un différent monde ! Quand on y plonge sans lunette, on n'y voit rien et on n'entend rien...
Si j'étais un petit corail je serais un animal très primitif et je construirais mon propre squelette, et je formerais, par million regroupés, un des plus grand empire sur terre visible de l'espace. Je serais extrêmement sensible à la pollution, au niveau de l'eau, à la lumière ... constamment connecté à mon environnement, fort et fragile à la fois ... et pourtant là où je suis je définirais l'habitat de toute vie, et accueillerais une des plus grande diversité vivante, un univers extraterrestre sous marin!




dimanche 15 mai 2011




La forêt tropicale encerclée au nord de Cairns mais aussi autour de la ville, la grande barrière de corail à quelques centaines de mètre s'étendant sur 2600 kilomètres jusqu'à Bundaberg.

vendredi 15 avril 2011

La jungle

Direction Cairns et sa forêt tropicale... nous nous sommes pourvus d'une hache, de deux machettes, plusieurs cordes et pelles, un nécessaire de survie, une tente, de la nourriture déshydratée...

Le guide nous a bien expliqué que l'on aurait pas besoin de tout ça ici, mais c'est aussi ce qu'ont pensé tout ces premiers explorateurs en Australie qui sont mort d'une mauvaise préparation au terrain...

Ils nous a donc mis au fond du bus par peur qu'on effraie le reste de l'équipage...

Guide fou et nous réalisons combien nous avons bien fait de nous préparer à l'avance.
Il chante et hurle et nous raconte en détail sa vie sexuelle, même si la moitié de l'équipage est de Chine ou Japon Corée et ne comprend pas un maître-mot de ce qu'il dit.

Découverte des premières chutes d'eau avec le plus violent courant possible, mort certaine si un taré voulait s'aventurer là dedans.
Mais nous savons mieux...

Champ de bananes... L'agriculture est arrivée jusqu'ici, j'en prends quelques unes dans mon sac au cas où...

La pluie commence à nous tomber dessus, on essaie de sauter dans une cascade mais l'eau est gelée, la forêt tropicale commence à nous encercler de plus en plus...

Nous commençons à remplir notre petit carnet:

"Nous sommes enfin arrivés dans les forêts tropicales pluviales de la région de Cairns. L'eau est abominablement gelée, jungle exubérante et terribles chutes d'eau, très belles chaines de montagnes au loin arbres géants, curiosité de la nature nous avons vu sur notre chemin un énorme monstre d'arbre tombé sur un autre et l'étouffant de ses racines sur 15 mètres de haut devant nous.. certains humains ont l'air d'avoir décidé d'habiter au milieu de cette terrible jungle dans des villes isolées de tout, nous n'y passerons que quelques minutes, voir à quoi peuvent ressembler ces siphonnés...

Comme tout bon naturaliste que nous sommes nous avons observé l'eau un bon moment à la recherche de cette bizarrerie, découverte par un de nos confrères en 1798, l'ornithorynque. Nous aidant d'un croquis datant de 1863 pour pouvoir le reconnaître, mais ce timide animal ne s'est pas manifesté, nous repartons un peu déçu.

A la recherche de "tree kangouroo", vivant dans les arbres mais ce marsupiaux comme l'ornithorynque est timide...
"

Nous rentrons à travers les montagnes tropicales sur Cairns notre guide continue à crier et chanter. A noter, forte impression face à cette nature luxuriante.Le japonais a introduit son serpent en plastique dans l'équipage et trouvé ça très marrant.

C'est là que j'ai failli lui couper la tête avec la machette...

jeudi 14 avril 2011

mercredi 13 avril 2011

Cairns

Cairns est à côté de deux des plus fantastiques et riches environnements de la planète, la forêt tropicale et la Grande Barrière de Corail. Ainsi la ville est traversée par des voyageurs de toutes parts. Les ancêtres des aborigènes seraient arrivés ici par la pointe du haut, de Nouvelle Guinée. Même si la terre était plus importante ils auraient dû de toutes les manières utiliser des canoës pour traverser un passage de mer. Comme nous ils ont modifiés l'Australie, leur paysage culturel était très différent de la culture occidentale cependant. Nature et humains reliés et interconnectés. Dans la ville touristique de Cairns, la ville bétonnée ne laisse pas beaucoup de place à la nature mais quand on se baigne dans le lagon on peut voir les collines de forêt tropicale plus loin, devant nous c'est la mer, dangereuse car là aussi tueuse pour les mêmes raisons qu'à Darwin par la présence de la jelly fish et du crocodile de mer. Et encore un peu plus loin la Grande Barrière de Corail où nous allons demain.

lundi 28 mars 2011

Choc de culture...!

East Alligator river, avec la South Alligator river et la West, c'est des centaines et des centaines de kilomètres d'eau qui traversent le Kakadu et la scène est majestique. On avance avec le bateau à travers des escarpements de roches rouges, des rivages de sable, une végétation verte de début de saison des pluies...
Le guide est aborigène et nous explique les différentes utilisations des plantes, des arbres, l'utilisation de flèches pour chasser...
Et c'est passionnant!


.... Mais avant tout il est difficile de ne pas remarquer à quel point il est " décalé"...


En voyageant à travers l'Australie on rencontre facilement des voyageurs comme nous venant du monde entier. Que ce soit Asie, Europe, Amérique latine, Usa, Canada...
Il y a de grandes ou petites différences entre chaque culture mais jamais je n'ai sentie un décalage plus profond une différence plus impénétrable qu'avec ce guide aborigène là devant nous! Et plus il parle plus je suis sous la fascination...
Il y a plusieurs particularités en lui qui vous désorientent dès le départ.

Contrairement à toute intuition il ne parle pas réellement très bien anglais. Ce qui peut paraître étonnant à première vue pour quelqu'un ayant toujours vécu en Australie. En réalité les aborigènes d'ici ( Kakadu ) et d'Arnhem land parlent souvent 5 languages aborigènes très aisément mais pas forcément anglais. Dans Arnhem land certaines tribus ne parlent pas du tout anglais.
Leurs langues diffèrent énormément de l'anglais, et comme je le suis toujours en le parlant, l'anglais les fatigue car demande une concentration bien plus grande.
Face à la culture occidentale constamment présente sur leur terrain et ne parlant pas leurs langues, d'énormes problèmes de communication et de compréhension de même que d'autonomie pour eux arrivent ici car toutes les décisions sont prises pour eux dans des mairies gouvernées par des australiens.

Quand bien même ils comprennent bien l'anglais il y a beaucoup de mots comme citoyenneté, démocratie, préambule, constitution qui ne font aucun sens dans la culture aborigène si non expliqués dans leur propre culture mais là aussi l'échange n'est réellement que dans un sens et s'ensuit une totale perte de compréhension du monde pour les aborigènes d'ici, et de pouvoir ou de contrôle sur leur vie.

Il est assez difficile de lui poser une question!

J'ai trouvé que pour quelqu'un qui travaillait constamment avec des touristes il fallait souvent répéter la question. Mais dans la culture aborigène, la connaissance et l'information sont des choses de très grandes importances. Pour cela on ne les transmet qu'à quelqu'un qui les mérite vraiment et qui est prêt, comme dans certaines culture en Asie ( peut être surtout dans l'ancien temps! ) le " maître " décide si il peut donner l'information ou pas, on n'est pas vraiment censé poser des questions, on apprend en regardant et en faisant.

Il ne nous remercie pas d'être venu, il se remercie lui même de nous avoir présenter sa culture!
Là encore même si on a payé, la connaissance est sacrée et c'est un honneur qu'il nous fait en nous la transmettant, au cas ou ignorant que l'on est on ne s'en rappelle pas il nous le rappelle!!

mardi 22 mars 2011

On est complètement assomé et toujours à moitié endormi de cette nuit horrible que l'on vient de passer, avec les dingos, les moustiques, la chaleur terrible...! et quand on arrive sur cette roche avec ses peintures aborigènes, où des esprits vivent, on est sûrement déjà dans leur temps du rêve... Et en haut des roches, on domine le monde à 360 degré sur sûrement une des vues les plus magique et belle de cet univers, alors dans dans cet état de demi sommeil on découvre qu'on est libre et les rois du monde!

lundi 7 mars 2011

Notre second arrêt et dernier de la journée devant une immense étendue de marécage avec des petits wallabies qui broutent devant nous.
Le parc du Kakadu est vraiment magnifique et en dehors du temps. On n'a pas de connection sur la route et ici on a la sensation d'être dans un autre monde de nature sauvage coupée de tout. 4 grandes rivières traversent le parc et des immenses plateaux de pierres,de sorte de savane d'arbre et de forêt d'eucalyptus . On a juste l'impression d'être dans la plus naturelle des nature majestique et mystérieuse...
Avec une chaleur terrible et suffocante par contre...!!
et quand on rentre la nuit tout éclate en électricité avec parmis les plus grands éclairs du monde juste devant nous!

mercredi 2 mars 2011

Crocodile jumping

mardi 1 mars 2011

Et ce saut terrible, terrifiant du crocodile, qui a déjà attrapé des humains de la même façon sur cette même rivière on va le voir maintenant en direct!
"Quand vient le temps d'attaquer, le crocodile explose de sous la surface dans un tourbillon de dents et jaillit, ses yeux jaunes resplendissants, bougeant plus vite que l'oeil humain ne peut suivre. Si besoin il peut sauter et atteindre une proie 2 mètres au dessus de la surface. Il est assez rapide pour attraper un oiseau en train de voler, frappant rapidement et fatalement comme ces autres chasseurs reptiliens, les serpents..."

Crocodile attacks in Australia


On avance dans le parc du Kakadu, autour de nous des étendues d'arbres épars, mais aussi ce qu'ils appellent ici des terres d'eau, terres mouillées. Mangroves, lacs, rivieres, billabongs, marécages...Et dedans, dedans se cache le crocodile...

samedi 26 février 2011


"Consider the chief of the beasts, the crocodile
Who devours cattle as if they were grass.
What strength is in his loins.
What power in the muscles of his belly...
He is the chief of God's works,
Made to be a tyrant over his peers,
For he takes the animals of the hills for his prey
And in his jaws he crushes all wild beasts.
There under the lotus plants he lies
Hidden in the reeds and the marsh
The lotus flower conceals him in its shadow..."


The book of job, old testament


Crocodile attacks in Australia

lundi 14 février 2011

L'Australie la plus sauvage!

Après cette petite escapade on retourne tranquillement à Darwin, prendre un cocktail.
J'aime vraiment bien Darwin on est dans LA rue ( car pratiquement la seule! ) la plus animée de cette petite ville il y a des bars partout autour de nous et la véranda de notre auberge donne sur toute la scène. L'atmosphère est beaucoup plus relax et encore plus "easy going" que tout ce que j'ai pu voir jusque là en Australie.

Si tous les état de l'Australie ont leur "caractère" l'état des territoires du nord est définitivement le plus SAUVAGE!
Un sixième de l'Australie mais seulement 1% de sa population.Végétation semi tropicale, mangroves, marécages et centre désertique mort. C'est l'Australie des aventuriers...
Même la civilisation parait fragile ici. Pendant la saison des pluies, tu tonds l'herbe et 3 jours après elle a repoussé plus haute que jamais!
Pour Darwin il a fallu 5 tentatives de colonisation avant que les européens arrivent enfin à s'installer. Ils étaient assaillis par les fourmis la fièvre, l'isolation, le climat terrible. Il n'y a pas d'eau pendant la saison sèche, il y a des inondations pendant la saison des pluies, l'agriculture est pratiquement impossible...
Si ce n'avait pas été pour le fait qu'elle a été bombardée en 1942 par les japonais elle n'aurait sûrement jamais été mise au devant de la scène...
Et en 1974 un gigantesque cyclone va complètement la raser de la carte...
Les habitants qui n'avaient pas été réellement avertis de l'ampleur du danger fêtaient joyeusement Noël, insouciants...
Quand ils se sont réveillés il n'y avait plus de maison autour d'eux et plus de toits au dessus de leurs tête !
La ville entière avait disparu.

Le seul vestige de tout ça est la modernité de Darwin, aucun vieux bâtiments la civilisation reste encore quelque chose de très récent...

Ici à l'exception de tout le reste de l'Australie où le ton continue d'être mélangé de danger mais aussi de légèreté et d'ironie on ne plaisante pas avec la vie sauvage!Il est formellement interdit de se baigner on se ferait tuer instantanement par la box jellyfish, la méduse et créature marine la plus venimeuse au monde! Il y a des panneaux partout pour nous dire de faire attention aux crocodiles marins!! Les journaux du coin parlent toutes les semaines d'une "attaque" !!! et c'est la première fois que je prends pleinement conscience du danger potentiel en marchant dans la nature...

Et c'est pour toutes ces raisons que cet endroit est une des mes places favorites en Australie, ici le dépaysement est total et l'aventure partout, imprévisible...

lundi 7 février 2011

Ballade au parc national du Litchfield

mercredi 19 janvier 2011

Stuart Highway


Nous voici donc en direction du parc du Litchfield dans notre petite voiture de location sur la Stuart highway.
Si on décidait pour s'amuser de continuer cette route jusqu'à sa fin on atterrirait à l'autre bout de l'Australie. Entre temps on serait passé par le centre désertique et on aurait vu des chameaux sauvages. Cette route porte le même nom que le premier européen ayant traversé l'Australie du nord au sud et c'est l'une des plus grandes de ce continent.

Mais avec Thierry on est pas là pour s'amuser. Au contraire nous roulons 20 minutes dans un sens,

Demi tour,
20 minutes dans l'autre sens, retour point de départ,

Demi tour,
20 minutes dans le même sens que la 1ère fois,


Mais cette fois ci nous sommes sûrs de nous!
Nous partons donc pour le parc du Litchfield, dans notre petite voiture de location, sur la Stuart highway, si on décidait pour s'amuser de...

mercredi 12 janvier 2011

Le Cauchemar 3

Pendant ces deux semaines avec Thierry, nous avons vu :


Les puces de lit, la chambre mise en quarantaine, valise et toutes affaires passées à la machine à laver

Voiture de location complètement rayée

Le dingo qui continuellement sautait sur notre tente et a volé les culottes de nos voisins

Chaleur insupportable dans la tente, Thierry qui a fini par dormir dans les toilettes

La fermeture éclair de la tente qui se casse, suivi par envahissement des moustiques

La vue de notre mort imminente quand un immense train de route nous a dépassé sans assez d'espace pour se rabattre avec un autre immense train de route en face de lui

Le téléphone perdu de Thierry

Mes chaussures volées

Deuxième expérience de mort imminente quand j'ai glissé violemment sur le sol de la salle de bain

Mais tout cela on en parlera très peu...

On ira dans des réceptions élegantes et on parlera de l'Australie grand sourire éclatant et charme dévastateur...

le Cauchemar 2

Car bien sûr ce que le voyageur aura omis de raconter- ou racontera avec un ton si léger qu'on lui trouverait presque un petit côté spirituel- ce sont toutes ces aventures désastreuses, ces situations désespérées dans lesquelles il se sera trouvé , ces moments de délires proches de l'hystérie, ce grand désespoir qui se sera abattu sur lui, son équilibre mental qui aura atteint ses limites les plus dangereuses... .

Le Cauchemar 1

Tout est trouble, le voyageur est au milieu de tous, les invités sont élégants et intéressés, ils l'empressent de questions. Le voyageur sait qu'il faut qu'il raconte son périple. Il le fait avec joie, le ton doit être léger et le sourire appliqué, pas d'erreurs... surtout ne rien laisser échapper...


"Superbe,"

"Les paysages?"

"Merveilleux. Inimaginables"

"Incroyable,... "

"et exotique"

"Fantastique".

"oui, oui,oui"

Avec un vif plaisir il commence alors à se délecter des moindres nuances de jalousie et d'envie qu'il voit apparaître dans les yeux de chacun autour de lui, ravi il commence déjà à jouir avec fierté de l' effet qu'il fait et de sa petite popularité grandissante .

Sauf un...

Un de ses interlocuteurs loin d'avoir les yeux remplis d'envie semble le regarder avec un air suspicieux, silencieux, comme dans l'ombre...

Ses mains commencent à trembler, il faut qu'il s'eclipse. Tout de suite. Délicatement et gracieusement avant que la vérite n'échappe, avant que cet intrus au regard perçant et menaçant ne lui pose trop de questions...